Les métamorphoses de la vérité, entre sens et interaction
DOI :
https://doi.org/10.23925/2763-700X.2022n3.58417Mots-clés :
interaction, régime (d’interaction, de sens, de vérité), sens, signifiance, signification, véridiction, véritéRésumé
Dès le départ, la sémiotique de Greimas s’est démarquée de la logique des logiciens et de la tradition philosophique, notamment en s’abstenant de soulever aucun problème d’ordre ontologique à propos de la Vérité et en concentrant toute son attention sur les processus intersubjectifs et cognitifs du faire croire vrai. Par la suite, dans son prolongement, la socio-sémiotique a effectué, au cours des années 1990-2000, un nouveau pas en avant en mettant en cause la primauté de la dimension cognitive et en soulignant l’importance du facteur sensible, spécialement en matière politique. Cela a conduit, entre autres, à admettre qu’à côté de citoyens mobilisés par conviction, sur la base de « vérités » prouvées ou négociées, une minorité importante croit, rejette ou soupçonne au contraire par contagion, en se fiant à des formes de « vérité » révélée ou éprouvée. Pour rendre compte de cette diversité des dynamiques de l’adhésion politique, nous postulons que chacun des régimes véridictoires en présence trouve son fondement, sa cohérence et son sens dans le cadre d’un régime interactionnel déterminé, qui l’engloge et le régit. L’objectif de l’article est de montrer suivant quels princípes s’établissent ces correspondances.
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