La durée (de Jésus-Christ) : le temps et le seuil. L’un et l’autre Testament, un acte de lecture qui unifie.

Résumé

Paul Beauchamp justifie son choix d’une lecture typologique, dans L’un et l’autre Testament (1976), à partir de la figure et de la réalité humaine de Jésus-Christ, seuil et porte d’entrée, chemin de possibilité d’un rapport d’unité entre les deux Testaments. Ainsi, le passage de l’un à l’autre Testament se fait en Lui. C’est Lui qui met en relation ces deux parties. Il n’y a point de rupture, puisque le Christ fait un lien qui n’est pas dans le passé, parce qu’il nous concerne aujourd’hui. En ce sens, ce passage continue et se renouvelle incessamment dans l’Église par la visée eschatologique des sacrements. Rester donc sur ce seuil révèle, tout d’abord, une démarche christologique claire aussi bien qu’une option pédagogique, de sorte que toutes les parties du Livre mènent à cet endroit. Il est ainsi le lieu où nous pouvons recevoir ce qui provient des deux directions, de l’avant et de l’après. En même temps, il est le point d’articulation et d’ancrage d’une lecture croyante qui prend au sérieux l’événement textuel et littéraire mis à jour par l’acte de lecture de cette parole comme Parole de Dieu.