Une analyse sur l'agence des étudiants dans les textes de l'éducation mathématique

Résumé

Cette étude vise à comprendre comment les structures coloniales se manifestent et influencent les concepts traitant de l'agence des élèves dans des articles de référence dans le domaine de l'éducation mathématique. Pour ce faire, elle a analysé l'agence des élèves en éducation mathématique sous l'angle de la justice sociale, en utilisant comme références les contributions de Rochelle Gutiérrez et Jo Boaler, ainsi que la notion de colonialité du pouvoir et du savoir proposée par Catherine Walsh. La méthodologie a impliqué une analyse critique visant à comprendre et à remettre en question les structures de domination et de pouvoir, à partir des œuvres d'auteurs tels qu'Eric Gutstein, Imani Goffney, Rochelle Gutiérrez et Melissa Boston, Ubiratan D’Ambrósio, Marilyn Frankenstein et Paola Valero, en cherchant à identifier les nuances et les contradictions en relation avec l'agence de l'élève. Les principaux résultats ont révélé que même les auteurs engagés en faveur de la justice sociale peuvent reproduire des visions hiérarchisées et oppressives envers les élèves. Les structures coloniales ont été identifiées dans divers aspects, incluant l'attribution de pouvoir et d'autorité à l'enseignant, la reproduction de récits eurocentriques et la limitation de l'agence des élèves. L'analyse critique a également souligné l'importance de considérer comment l'éducation mathématique peut générer sélection, exclusion et ségrégation. Les conclusions indiquent la nécessité de déconstruire les structures coloniales présentes dans l'éducation et de promouvoir une approche critique et réflexive. Il est essentiel de valoriser les expériences, les perspectives et les connaissances des élèves et, ainsi, de construire une éducation mathématique plus inclusive, équitable et habilitante. L'agence de l'élève doit être renforcée et lui permettre de devenir un agent actif dans la construction du savoir et dans la lutte pour la justice sociale.